Plateformes de Crowdfunding, SPV, Crowdequity : comment choisir la meilleure solution pour collecter des fonds ?

Le financement participatif – ou crowdfunding – s’est imposé comme un levier incontournable pour lever des fonds, tester un marché ou fédérer une communauté. En quelques clics, il permet à des milliers d’entrepreneurs, associations, créateurs ou PME de mobiliser des ressources financières auprès du grand public, d’investisseurs ou de mécènes. Mais entre don, prêt, equity, obligations, SPV, et plateformes agréées PSFP, il est devenu difficile de s’y retrouver.
👉 À qui s’adresse cet article ?
D’un côté, les porteurs de projet qui souhaitent comprendre quel modèle de financement participatif est le mieux adapté à leur besoin. De l’autre, les plateformes elles-mêmes – existantes ou en création – qui doivent structurer leur infrastructure de collecte (PSP, KYC, escrow, wallet) et se mettre en conformité avec la réglementation.
👉 Quel est l’enjeu ?
Il ne suffit plus de choisir une plateforme en fonction de sa notoriété ou de son ergonomie. Il faut choisir un modèle adapté à son projet, un cadre réglementaire sécurisé, et des outils techniques robustes. Et pour les plateformes, il devient essentiel de s'entourer des bons prestataires pour bâtir un système de collecte conforme, scalable et automatisé.
👉 Comment faire le bon choix ?
C’est précisément là qu’intervient Komission, le courtier digital indépendant qui aide :
- les entrepreneurs à choisir la bonne plateforme ou structure (SPV, crowdequity, crowdlending...) ;
- et les plateformes elles-mêmes à trouver les meilleurs partenaires techniques (PSP, KYC, escrow, IBAN virtuels) pour sécuriser et fluidifier leur infrastructure de collecte.
Dans cet article, nous vous aidons à :
- comprendre les différents types de plateformes et de structures de levée ;
- comparer les solutions en fonction de votre projet ou de votre rôle (entrepreneur ou opérateur) ;
- et surtout, identifier les leviers concrets pour réussir une campagne ou lancer une plateforme performante.
Les modèles de plateformes et leurs logiques de financement
Le crowdfunding n’est pas un modèle unique. Il regroupe en réalité plusieurs logiques de financement très différentes, encadrées par des cadres juridiques et fiscaux spécifiques. Avant de vous lancer – en tant que porteur de projet ou créateur de plateforme –, il est essentiel de comprendre ces modèles pour choisir le bon canal de collecte.
Les plateformes de dons (donation-based crowdfunding)
Définition
Les contributeurs versent une somme d’argent sans attendre de retour financier. Ce type de plateforme est largement utilisé pour des projets associatifs, humanitaires, personnels ou artistiques.
Pour qui ?
- Associations loi 1901
- Créateurs de contenus ou artistes
- Projets personnels ou solidaires
Exemples :
- Leetchi, HelloAsso, CotizUp, Bluebees (partie don)
- Campagnes de soutien local, causes sociales, frais médicaux, etc.
Avantages :
- Facilité de mise en place, très accessible
- Pas de fiscalité sur les dons (sous certaines conditions)
- Aucune contrepartie obligatoire
Limites :
- Plafond de collecte souvent bas
- Pas adapté aux projets entrepreneuriaux classiques
Les plateformes de récompense (reward-based crowdfunding)
Définition
Le contributeur reçoit une contrepartie non financière (produit, service, accès anticipé) en échange de sa participation.
Pour qui ?
- Entrepreneurs en phase de lancement
- Projets culturels, innovants, ou tech
- Marque D2C souhaitant tester le marché
Exemples :
- Ulule, KissKissBankBank, Kickstarter
- Prototypes, jeux, objets design, spectacles…
Avantages :
- Permet de tester un marché sans dilution de capital
- Développe une communauté engagée avant même la production
- Simplicité juridique
Limites :
- Obligation de livrer la contrepartie
- Nécessite un storytelling fort
- Pas d’effet levier financier réel
Les plateformes de prêt (lending-based crowdfunding ou crowdlending)
Définition
Le projet reçoit des fonds sous forme de prêt, remboursés avec ou sans intérêts.
Deux sous-catégories :
- Prêt rémunéré (intérêt fixe) : crowdfunding type PME ou immobilier
- Prêt solidaire (sans intérêt) : projets à impact
Pour qui ?
- PME avec bilans solides
- Entreprises cherchant une alternative à la banque
- Projets immobiliers à court ou moyen terme
Exemples :
- October, Lendopolis, Enerfip, Les Entreprêteurs
Avantages :
- Levée de fonds rapide, pas de dilution de capital
- Rentabilité prévisible pour les prêteurs
- Peut se cumuler avec d’autres modes de financement
Limites :
- Analyse financière poussée
- Nécessite des garanties ou une note de crédit
- Risque de défaut en cas de crise
Les plateformes d’investissement (investment-based crowdfunding ou crowdequity)
Définition
Les contributeurs deviennent actionnaires (equity) ou obligataires (dette privée) de l’entreprise financée.
Pour qui ?
- Startups en amorçage ou en croissance
- PME recherchant de la dette obligataire
- Entreprises à impact ou locales (via mini-bons)
Exemples :
- Sowefund, Tudigo, Anaxago, Wiseed, Equisafe.io, Raizers
Avantages :
- Apport en fonds propres ou quasi-fonds propres
- Effet de levier possible avec Bpifrance ou autres fonds
- Création d’une communauté d’investisseurs ambassadeurs
Limites :
- Nécessite une valorisation et une structuration juridique solide
- Peut engendrer un cap table éclaté sans SPV
- Soumis à l’agrément PSFP (ou CIF selon la structure)
Les structures juridiques : SPV, holding, BSA AIR, etc.
Lever des fonds en financement participatif – notamment via le crowdequity ou la dette privée – implique souvent de mettre en place une structure juridique intermédiaire. Ces véhicules permettent de canaliser les investisseurs, de protéger la société financée et d’organiser la gouvernance de manière simple et sécurisée.
Voici les principales options utilisées sur les plateformes d’investissement.
Le SPV (Special Purpose Vehicle) : la structure dédiée
Définition
Un SPV (ou véhicule d’investissement dédié) est une société (souvent une SAS ou une SC) créée spécifiquement pour regrouper l’ensemble des investisseurs participant à une levée de fonds via une plateforme.
Au lieu d’avoir 100 investisseurs au capital, la startup n’a qu’un seul actionnaire : le SPV.
Avantages du SPV
- Cap table propre : un seul actionnaire au capital de la société cible
- Gouvernance simplifiée : le pacte est signé entre la société et le SPV uniquement
- Distribution des dividendes ou plus-values centralisée
- Facilité de gestion pour les investisseurs via un représentant ou un président de SPV
Limites
- Frais de création et de gestion (statuts, tenue de compte, distribution)
- Fiscalité à anticiper (IS + fiscalité des actionnaires personnes physiques)
- Gouvernance du SPV à clarifier (pouvoir du président, clauses de sortie)
Utilisé par :
- Anaxago, Sowefund, Raizers, ClubFunding, etc.
- En crowdequity, en dette privée, ou en immobilier fractionné
La holding d’investissement
Définition
Une holding d’investissement est une société créée par les investisseurs eux-mêmes pour détenir collectivement des parts dans la cible. Elle joue le même rôle qu’un SPV, mais est souvent montée par une communauté (amis, clients, salariés...).
Pour qui ?
- Clubs d’investisseurs
- Business angels en pool
- Plateformes localisées avec un ancrage communautaire
Avantages
- Fiscalité avantageuse dans certains cas (régime 150-0 B ter)
- Souplesse de gouvernance entre associés
- Cohésion des investisseurs qui se connaissent souvent
Inconvénients
- Moins standardisé qu’un SPV géré par plateforme
- Peut être lourd à gérer à long terme
- Moins compatible avec des plateformes grand public à fort volume
Les instruments juridiques : BSA AIR, obligations, OC
Définition
Parfois, les plateformes préfèrent éviter une entrée directe au capital en utilisant des titres financiers intermédiaires. Les plus utilisés sont :
- BSA AIR (Bon de Souscription d’Actions – Accord d’Investissement Rapide)
- Obligations simples ou convertibles (OC)
- Minibons (dans certains cas spécifiques)
Pour qui ?
- Startups en amorçage qui n’ont pas encore défini leur valorisation
- PME souhaitant proposer un placement obligataire à des particuliers
- Plateformes souhaitant simplifier la levée (pas d’entrée immédiate au capital)
Avantages
- Pas d’entrée directe au capital dès le départ
- Valorisation différée pour les BSA Air
- Moins de friction juridique en phase d’amorçage
Limites
- Moins attractif pour certains investisseurs en equity
- Complexité fiscale ou comptable à anticiper
- Doit être bien expliqué aux souscripteurs
Les besoins techniques des plateformes
Créer ou exploiter une plateforme de financement participatif ne se résume pas à afficher une page projet et collecter des fonds. La réalité opérationnelle est bien plus complexe : gestion des flux, conformité, sécurité des données, distribution des fonds, reporting, fiscalité…
Derrière chaque plateforme performante, se cache une infrastructure technique robuste et certifiée, construite autour de plusieurs briques critiques.
Les composants essentiels d'une infrastructure de collecte
1. Un PSP (Prestataire de Services de Paiement) agréé
Chaque plateforme a besoin d’un PSP agréé pour :
- ouvrir des comptes de paiement ou wallets pour les investisseurs ;
- encaisser les fonds, les séquestrer si besoin, puis les distribuer ;
- assurer la traçabilité et la conformité des transactions.
2. Un système de KYC/AML automatisé
Les contributeurs doivent être identifiés avant toute souscription :
- vérification d’identité (personne physique ou morale)
- lutte contre le blanchiment (AML) et le financement du terrorisme
- conservation des preuves de conformité réglementaire
3. Des IBANs ou wallets dédiés pour chaque investisseur
Chaque souscripteur doit pouvoir :
- verser son montant individuellement
- être suivi de manière unitaire pour les remboursements ou distributions
- se connecter à un wallet ou compte de paiement nominatif
4. Un système d’escrow ou de séquestre
Selon le modèle (prêt, equity, immobilier), les fonds peuvent être :
- versés immédiatement au porteur de projet
- ou bloqués sur un compte séquestre jusqu’à validation d’une condition (seuil de collecte, signature, due diligence...)
🎯 L’escrow est obligatoire dans certains montages crowdequity, immobiliers ou réglementés PSFP.
5. Un tableau de bord et un module de distribution
Une plateforme doit aussi :
- gérer le reporting individuel (revenus, parts détenues, remboursements)
- générer des IFU (Imprimés Fiscaux Uniques) ou des attestations fiscales
- distribuer des dividendes ou des remboursements automatiquement
Komission : le facilitateur de votre stack technique
En tant que plateforme PSFP, CIF ou en cours de création, vous faites face à des choix structurants.
Komission vous aide à :
- Identifier le meilleur PSP selon votre modèle (crowdlending, crowdequity, immobilier, minibon…)
- Assembler les bons modules (escrow, KYC, IBAN, distribution)
- Comparer les coûts cachés (commissions PSP, frais de tenue de compte, facturation KYC)
- Gagner du temps dans la mise en œuvre technique (API, conformité, délais d’ouverture)
🎯 Notre méthode : un brief de 5 minutes, une cartographie de vos besoins, et un shortlist de prestataires adaptés.
Et si vous êtes déjà live, nous vous aidons à réduire vos coûts, optimiser votre conformité ou changer de PSP si nécessaire.
Comment choisir la bonne solution ?
Face à la diversité des plateformes, des statuts juridiques et des prestataires techniques, comment s’y retrouver ?
Que vous soyez porteur de projet ou fondateur d’une plateforme, faire le bon choix dès le départ peut accélérer votre collecte, réduire vos coûts et garantir votre conformité.
Voici les 5 étapes essentielles pour choisir efficacement votre solution de financement participatif – ou construire votre propre plateforme.
Étape 1 : Clarifiez la nature de votre projet
Avant toute chose, posez-vous cette question : quel est mon objectif de collecte ?
→ Orientez-vous vers des plateformes de don ou reward-based (ex : HelloAsso, Leetchi)
→ Choisissez une plateforme de précommande (ex : Ulule, Kickstarter)
→ Optez pour le crowdequity avec SPV ou actions directes
→ Tournez-vous vers le crowdlending (prêt participatif rémunéré)
→ Combinez crowdlending avec des obligations ou minibons
💡 Un projet entrepreneurial ? Orientez-vous vers des plateformes PSFP ou CIF, qui vous offriront un accompagnement structuré et des investisseurs qualifiés.
Étape 2 : Évaluez votre profil (ou celui de votre plateforme)
Posez-vous ou posez à votre client les bonnes questions :
- Avez-vous déjà levé des fonds auparavant ?
- Disposez-vous de documents financiers solides (BP, compte de résultat, valorisation) ?
- Avez-vous une communauté prête à investir (newsletter, clients, réseau) ?
- Êtes-vous prêt à ouvrir votre capital ?
- Avez-vous les ressources pour gérer la conformité KYC / RGPD / fiscalité ?
👉 Ces critères vous orienteront vers des plateformes autonomes ou full-service, et vers le bon niveau de structuration (SPV, obligation, BSA Air…).
Étape 3 : Analysez les modèles économiques des plateformes
Toutes les plateformes ne se valent pas. Certaines sont très sélectives, d'autres plus accessibles mais moins impliquées.
→ Don, prêt, equity (actions), obligations… à adapter selon votre besoin
→ PSFP (agrément AMF/ACPR), CIF ou plateforme non réglementée selon les cas
→ Accompagnement juridique, marketing, fiscal, ou simple mise à disposition d’outils
→ Additionnez les frais d’entrée, success fees (souvent 5 à 10 %) et frais de SPV ou de structuration
→ Grand public (crowd), business angels, ou co-investissement avec des fonds professionnels
💡 Komission vous aide à comparer en toute neutralité ces critères, plateforme par plateforme, pour identifier la plus adaptée à votre projet.
Étape 4 : Vérifiez la solidité des prestataires techniques
Pour les plateformes, le succès repose aussi sur le bon choix de partenaires technologiques :
- PSP agréé (paiement, escrow, IBAN)
- Outil de gestion des souscriptions et des flux
- Solution KYC automatisée et conforme
- Reporting & fiscalité (IFU, attestations)
⚠️ Une mauvaise intégration ou un prestataire inadapté peut ralentir votre go-to-market ou vous exposer à des risques juridiques.
🎯 Komission peut cartographier l’ensemble de votre stack en fonction de votre projet, et vous recommander les meilleures solutions du marché.
Étape 5 : Comparez les coûts totaux (et les coûts cachés)
Ne vous fiez pas uniquement aux frais affichés par les plateformes. De nombreux coûts "invisibles" peuvent impacter la rentabilité de votre collecte. Voici ceux à surveiller attentivement :
- Création et gestion du SPV
→ Statuts juridiques, immatriculation, tenue comptable, déclaration fiscale - KYC / AML (conformité réglementaire)
→ Facturation à l’acte (par utilisateur vérifié) ou abonnement mensuel - Frais de paiement
→ Commissions sur les transactions, frais par wallet ou par retrait bancaire - Distribution des dividendes ou remboursements
→ Coûts de virement unitaire, traitement en lot, gestion des IBAN - Support client ou assistance technique
→ Option souvent facturée à part : SLA, hotline, personnalisation
💡 Komission vous aide à modéliser l’ensemble de vos coûts sur 12 à 36 mois, en tenant compte de votre volume, de vos objectifs et de vos contraintes réglementaires, pour identifier la solution la plus scalable et rentable.
Komission, le comparateur des solutions de collecte
Komission.fr est le courtier indépendant spécialisé dans les solutions de paiement, de collecte et de structuration financière pour :
- ✅ Les porteurs de projet qui veulent lever des fonds via la bonne plateforme
- ✅ Les plateformes qui veulent structurer ou optimiser leur stack PSP, SPV, KYC et escrow
🎯 En 5 minutes, nous analysons vos besoins et vous connectons aux meilleurs prestataires du marché (plus de 80 partenaires référencés).
💡 Objectif : gain de temps, économies, conformité.
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