Lexique du paiement

Un PSP (Prestataire de Services de Paiement) désigne une entreprise agréée, chargée de traiter, sécuriser et faciliter les transactions électroniques entre un commerçant et ses clients. Qu’il s’agisse de paiements en ligne, en point de vente ou sur mobile, le rôle du PSP est de gérer l’autorisation, le transfert et la confirmation du paiement dans un environnement technique conforme aux standards de sécurité bancaire.

Le terme AML (Anti-Money Laundering) désigne l’ensemble des dispositifs, réglementations et outils destinés à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Dans les secteurs bancaire et des paiements, les règles AML obligent les prestataires de services financiers à vérifier l’identité des clients, surveiller les transactions et signaler toute activité suspecte aux autorités compétentes. Ce cadre réglementaire vise à préserver l’intégrité du système financier, tout en limitant les risques juridiques et réputationnels pour les entreprises. Il s’intègre généralement dans des processus plus larges de conformité, aux côtés de la vérification KYC et de la gestion des risques financiers.

Un WMS (Warehouse Management System) est un système de gestion d’entrepôt permettant de suivre, organiser et optimiser l’ensemble des opérations logistiques liées au stockage et à la distribution des marchandises. Utilisé dans le commerce, la distribution et l’e-commerce, le WMS centralise les informations sur les produits, les emplacements, les stocks disponibles, les préparations de commandes ou les expéditions. Grâce à une interface connectée, il permet d’améliorer la traçabilité, de réduire les erreurs de picking et d’optimiser les délais de traitement, tout en s’intégrant souvent à d’autres outils comme les ERP ou les solutions de transport.

Le Click & Collect désigne un mode d’achat hybride qui permet aux consommateurs de commander un produit en ligne et de le retirer directement en point de vente physique, sans attendre une livraison. Ce service s’est largement démocratisé avec le développement du commerce omnicanal, offrant aux clients une solution rapide, gratuite ou peu coûteuse, tout en maintenant une interaction physique avec la marque. Du côté des commerçants, le Click & Collect favorise la fluidité logistique, réduit les coûts d’expédition et génère du trafic en magasin, créant des opportunités de ventes complémentaires.

L’ACPR est l’autorité administrative française chargée de la supervision des secteurs bancaire et assurantiel, placée sous l’égide de la Banque de France. Elle veille à la stabilité du système financier, à la protection des clients et au respect de la réglementation applicable par les établissements de crédit, de paiement, d’assurance ou les fintechs régulées. Dans le domaine des paiements, l’ACPR délivre les agréments et enregistrements nécessaires à l’exercice d’activités réglementées (établissement de paiement, établissement de monnaie électronique, agent prestataire, COBSP…), en s’assurant de la solidité financière, de la gouvernance et des dispositifs de conformité des acteurs concernés. Son rôle est central pour garantir la confiance, la transparence et la sécurité des transactions financières en France.

Le SaaS désigne un modèle de distribution de logiciels dans lequel l’application est hébergée à distance par un fournisseur et accessible en ligne via un abonnement. Contrairement aux logiciels classiques installés localement, le SaaS permet aux utilisateurs de bénéficier de mises à jour automatiques, d’un accès depuis n’importe quel appareil connecté et d’une facturation à l’usage ou au mois. Dans le secteur des paiements, du e-commerce ou de la gestion d’entreprise, le SaaS est devenu un standard, notamment pour les ERP, CRM, solutions de caisse, outils de facturation, ou plateformes de paiement. Ce modèle favorise la scalabilité, la réactivité et la réduction des coûts d’infrastructure, tout en facilitant l’intégration avec d’autres services via des API.

La directive européenne PSD3 est la nouvelle version du cadre réglementaire encadrant les services de paiement et d’initiation de paiement en Europe. Succédant à PSD2, elle vise à renforcer la sécurité des transactions, améliorer la protection des consommateurs, et encourager l’innovation dans les paiements numériques. Elle introduit des exigences plus strictes en matière de fraude, d’authentification forte, de partage de données et de supervision des nouveaux acteurs (notamment les fournisseurs d’accès aux comptes ou "AISP"). Dans un écosystème en pleine transformation, PSD3 représente une étape majeure dans l’harmonisation des services de paiement au sein de l’Union européenne, tout en s’adaptant aux usages numériques émergents.

L’AMF est l’autorité française indépendante chargée de réguler les marchés financiers, de protéger les investisseurs et de garantir la transparence des opérations boursières. Elle supervise notamment les sociétés cotées, les gestionnaires d’actifs, les plateformes de financement participatif, ainsi que les émissions d’actifs numériques (tokens, ICO, etc.). Dans l’univers financier, l’AMF joue un rôle clé dans l’encadrement des pratiques commerciales, la lutte contre les abus de marché, et la publication d’informations réglementées. Elle agit également comme interlocuteur des fintechs en France, via des dispositifs d’accompagnement à l’innovation, dans le cadre d’un dialogue ouvert et évolutif avec l’écosystème.

L’euro numérique est un projet de monnaie digitale émise par la Banque centrale européenne (BCE), visant à créer une version électronique de l’euro accessible à tous. À la différence des cryptomonnaies privées, il s’agit d’une monnaie officielle, garantie par une banque centrale, destinée à coexister avec l’argent liquide. Ce projet ambitionne de répondre à la digitalisation croissante des paiements, de renforcer la souveraineté monétaire européenne, et d’offrir aux citoyens et entreprises un moyen de paiement fiable, sécurisé et universel. En phase de test depuis plusieurs années, l’euro numérique pourrait transformer la manière dont les paiements sont effectués au quotidien, en ligne comme en point de vente.

Le règlement MiCA est un cadre réglementaire européen dédié aux actifs numériques et aux prestataires de services sur crypto-actifs. Il vise à protéger les investisseurs, prévenir les abus de marché et harmoniser les règles dans l’Union européenne pour favoriser un développement responsable de l’industrie crypto. Applicable à partir de 2024, MiCA impose notamment l’enregistrement des acteurs, la transparence des émissions (white papers), et le respect de normes strictes en matière de sécurité, de gouvernance et de lutte contre le blanchiment.

La LCB-FT regroupe l’ensemble des obligations légales imposées aux établissements financiers et aux prestataires de services de paiement afin de prévenir l’utilisation du système financier à des fins criminelles. Elle comprend des procédures de vérification d’identité (KYC), de surveillance des opérations suspectes, et de déclaration à TRACFIN. Dans le secteur des paiements, la LCB-FT est essentielle pour garantir la conformité réglementaire et la stabilité des flux financiers.

L’Open Banking désigne un modèle bancaire ouvert, dans lequel les banques partagent les données de leurs clients avec des tiers agréés (fintechs, agrégateurs, PSP) via des API sécurisées, avec le consentement explicite du client. Ce système, favorisé par la directive européenne PSD2, encourage l’innovation, la transparence et la concurrence dans les services financiers, tout en plaçant l’utilisateur au centre de l’expérience bancaire.

Un Établissement de Paiement (EP) est une structure agréée par l’ACPR, autorisée à fournir des services de paiement sans offrir de crédit ou de compte bancaire classique. Les EP peuvent proposer des solutions d’encaissement, de transfert d’argent, de paiement en ligne, de carte prépayée ou de wallet, dans un cadre réglementaire simplifié mais contrôlé. Ils jouent un rôle clé dans le développement de nouveaux usages de paiement, notamment dans le e-commerce, les marketplaces et les apps financières.

Un ETF, ou fonds indiciel coté, est un instrument d’investissement qui réplique la performance d’un indice boursier (comme le CAC 40 ou le S&P 500), et qui se négocie en bourse comme une action. Accessible à tous types d’investisseurs, l’ETF permet de diversifier un portefeuille à moindre coût, avec une liquidité élevée, et sans avoir à gérer directement les titres sous-jacents. De plus en plus prisés, les ETF sont devenus un outil central dans la gestion passive et les stratégies à long terme.

Un Établissement de Monnaie Électronique (EME) est une entité agréée par l’ACPR pour émettre, gérer et distribuer de la monnaie électronique, c’est-à-dire une valeur stockée électroniquement représentant un avoir sur l’émetteur. Cette monnaie est utilisée pour réaliser des paiements dématérialisés, souvent dans des environnements digitaux comme les wallets, cartes prépayées, apps mobiles ou plateformes de paiement. Les EME jouent un rôle clé dans la digitalisation des paiements, en offrant des alternatives aux banques traditionnelles, tout en étant soumis à un cadre réglementaire strict : protection des fonds, conformité LCB-FT, et gouvernance solide. Ils favorisent l’innovation financière, notamment dans les secteurs du e-commerce, de la fintech et de l'économie de plateforme, en permettant une expérience utilisateur fluide, rapide et sécurisée, tout en garantissant la traçabilité des flux.

Un PISP est un acteur réglementé qui permet à un utilisateur de déclencher un virement depuis son compte bancaire sans passer par l’interface traditionnelle de sa banque. Grâce à une connexion sécurisée via API, le PISP initie la transaction avec l’accord explicite du client, tout en garantissant la sécurité des données. Ce mécanisme s’inscrit dans le cadre de la directive européenne DSP2, et favorise l’innovation dans les paiements en ligne, tout en réduisant la dépendance aux réseaux de cartes traditionnels.

Un PSFP est un acteur agréé qui permet de mettre en relation des porteurs de projet et des investisseurs via une plateforme de financement participatif. Encadré par le règlement européen 2020/1503, le PSFP offre un cadre sécurisé et harmonisé pour le crowdfunding, qu’il s’agisse de prêts, d’émission de titres ou de financement en capital. Ce statut vise à renforcer la confiance des investisseurs, à améliorer la transparence des offres et à favoriser l’émergence d’une finance plus ouverte et accessible en Europe.

Un AISP permet à un utilisateur de consulter, via une seule interface, les informations issues de plusieurs comptes bancaires ouverts dans différents établissements. Grâce à l’agrégation de données financières, l’AISP favorise une gestion plus fluide et centralisée des finances personnelles ou professionnelles. Conformément à la directive DSP2, l’accès à ces informations est strictement encadré, sécurisé, et soumis au consentement du client.

Un CISP est une entité spécialisée dans les services techniques, réglementaires ou opérationnels à destination des établissements émetteurs de cartes bancaires. Cela inclut la personnalisation des cartes, la gestion du cycle de vie, l’authentification des transactions, ou encore le respect des standards PCI-DSS. Le rôle du CISP est central dans la chaîne de valeur du paiement par carte, en soutenant les banques et fintechs dans l’émission de moyens de paiement conformes, sûrs et innovants.

Le modèle IC++, ou Interchange Plus Plus, est une méthode de tarification utilisée par les prestataires de services de paiement pour facturer les frais de transactions par carte bancaire. Il décompose le coût total en trois parties distinctes : la commission d’interchange reversée à la banque émettrice, les frais de schéma dus aux réseaux de cartes (Visa, Mastercard…) et la marge acquéreur. Ce système offre une transparence totale sur la structure des coûts, permettant aux commerçants, marketplaces ou fintechs de mieux comprendre, optimiser et négocier leurs frais de paiement. IC++ est aujourd’hui le modèle de référence pour les marchands à fort volume, notamment en e-commerce et retail international.